Roger Godchaux

L'artiste

Roger Godchaux est né à Vendome le 21 décembre 1878. Son père était antiquaire, sa mère Jeanne Godchaux était une pianiste concertiste. Il eut un frère Yvan avec qui il fit ses études à Vendôme sous la garde de ses grands parents maternels, professeurs de musique au lycée.

Ayant rejoint Paris, il prépare en 1894 l’admission à l’école des Beaux Arts. Très vite il se tourne vers l’art animalier. Grand admirateur de Barye, il se constituera une collection d’œuvres produites dans l’atelier du maître ; elles seront dispersées à sa mort pour régler ses frais d’hospitalisation . Il devient l’élève de Jules Adler et de Jean Léon Jérôme. En 1896, il est élève de l’Académie Julian. En 1905, il commence à exposer à Paris. Il participe régulièrement au Salon des Artistes Français.

En 1914, il est mobilisé à Saint Lô. Réformé, il est affecté aux bureaux du ministère de la Guerre. Pendant cette période, il met ses talents de dessinateurs au service de la propagande pour les Alliés.

Après la guerre, il vit rue Descombes ; il reprend les expositions au Salon des Artistes Français. En 1922, il obtient la Médaille de Bronze. L’ Etat lui passe commande de deux plaquettes en bronze pour la bibliothèque du Musée de la Guerre. En 1924, il a avec sa seconde compagne une fille Luce dont il s’occupera avec tendresse ; les lettres qu’il lui envoyait, souvent agrémentées de petits dessins, en témoignent. En 1925, le jury de l’Exposition des Arts décoratifs et Industriels Modernes lui décerne une médaille d’Argent. En 1927, il remporte le concours du constructeur automobile Chenard et Walker pour la création d’un emblème destiné à leurs voitures. En février 1928, l’Etat lui achète une sculpture en bronze (Eléphant) exposée au Salon des Artistes Animaliers. En novembre, il devient trésorier du Salon des Artistes Animaliers. C’est à cette époque que le Newark Museum aux Etats Unis lui achète des œuvres. C’est également en 1928 qu’il obtient la Médaille d’Argent au Salon des Artistes Français. En 1929, l’Etat lui achète de nouveau une sculpture (Pigeon).

Pendant l’entre deux guerres, il expose régulièrement dans diverses galeries : Hotel Jean Charpentier, galerie Georges Petit, galerie Edgar Brandt, groupe d’Animaliers de la Galerie d’art Malesherbes. Il entretient des relations amicales avec d’autres animaliers, notamment Henri Valette et Gaston Suisse avec qui il allait régulièrement travailler au Jardin des Plantes.En 1937, il signe un contrat avec la Manufacture de Sèvres pour l’édition de terres cuites.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il reste à Paris, il continue à travailler dans son atelier de la rue Boileau mais est contraint de porter l’Etoile Jaune. Il vit avec sa compagne et sa fille avenue de la Motte Picquet. Son frère Yvan est déporté et fusillé avec sa femme en 1944 pour faits de résistance.

Après la guerre, il occupe un atelier 3 rue Vercingétorix qu’il gardera jusqu’à sa mort. Il expose de nouveau au Salon des Artistes Français et au cercle Volney. En 1947, il reçoit une commande du port autonome de Bordeaux pour exécuter une plaque commémorative des Agents morts pendant la guerre. Il sera également sollicité pour réaliser le fronton du Phare du cap Ferret. En 1953, l’Etat lui achète une sculpture.

Les dernières années de sa vie sont marquées par la maladie. Il meurt le 6 mars 1958 à Paris.